OTTAWA – En décembre 1862, au cœur de la guerre de Sécession, qui opposait les principes de l’esclavage aux principes de la liberté, le président américain Abraham Lincoln consacrait l’essentiel de son message annuel au Congrès à la défense de son projet de proclamation d’émancipation des esclaves. « Les dogmes du paisible passé ne sont plus adaptés à l’orageux présent » déclarait-il. « L'occasion se présente à nous, et malgré les nombreuses difficultés, nous devons nous montrer à la hauteur de la situation. Puisque nous sommes confrontés à du neuf, nous devons penser et agir d'une nouvelle façon ».
Dans le sillage de la crise engendrée par le Covid-19, cette tâche est également la notre.
Lincoln avait clairement compris que la guerre civile transformerait radicalement les États-Unis, et que dans le monde qui s’ensuivrait, les anciennes normes et mentalités ne suffiraient plus. Il avait raison. Malheureusement, il n’est parvenu qu’en partie à convaincre ses concitoyens d’accepter la nouvelle norme qu’il proposait – l’égalité pour tous. Si certains dirigeants politiques pensèrent et agirent d’une nouvelle façon, un trop grand nombre d’entre eux cherchèrent à perpétuer le passé. Au lieu d’entendre l’appel de Lincoln à penser et agir de façon novatrice, les États du Sud mirent en place un nouveau régime ségrégationniste et discriminatoire.
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Rather than reducing concentrated market power through “disruption” or “creative destruction,” technological innovation historically has only added to the problem, by awarding monopolies to just one or a few dominant firms. And market forces offer no remedy to the problem; only public policy can provide that.
shows that technological change leads not to disruption, but to deeper, more enduring forms of market power.
The passing of America’s preeminent foreign-policy thinker and practitioner marks the end of an era. Throughout his long and extraordinarily influential career, Henry Kissinger built a legacy that Americans would be wise to heed in this new era of great-power politics and global disarray.
reviews the life and career of America’s preeminent foreign-policy scholar-practitioner.
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OTTAWA – En décembre 1862, au cœur de la guerre de Sécession, qui opposait les principes de l’esclavage aux principes de la liberté, le président américain Abraham Lincoln consacrait l’essentiel de son message annuel au Congrès à la défense de son projet de proclamation d’émancipation des esclaves. « Les dogmes du paisible passé ne sont plus adaptés à l’orageux présent » déclarait-il. « L'occasion se présente à nous, et malgré les nombreuses difficultés, nous devons nous montrer à la hauteur de la situation. Puisque nous sommes confrontés à du neuf, nous devons penser et agir d'une nouvelle façon ».
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Lincoln avait clairement compris que la guerre civile transformerait radicalement les États-Unis, et que dans le monde qui s’ensuivrait, les anciennes normes et mentalités ne suffiraient plus. Il avait raison. Malheureusement, il n’est parvenu qu’en partie à convaincre ses concitoyens d’accepter la nouvelle norme qu’il proposait – l’égalité pour tous. Si certains dirigeants politiques pensèrent et agirent d’une nouvelle façon, un trop grand nombre d’entre eux cherchèrent à perpétuer le passé. Au lieu d’entendre l’appel de Lincoln à penser et agir de façon novatrice, les États du Sud mirent en place un nouveau régime ségrégationniste et discriminatoire.
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