gwagner4_JIM WATSONAFP via Getty Images_trump Jim Watson/AFP via Getty Images

Une panne de leadership qui peut coûter cher et plus encore

NEW YORK – Le développement exponentiel du Covid-19 nous donne un cours intensif d’arithmétique. Il nous donne aussi l’exemple d’une expérience grandeur nature du risque systémique. S’il est trop tôt pour rendre un verdict, il est clair, déjà, que les États-Unis – au-delà de l’actuelle direction – auront besoin d’une révision générale.

La prise au sérieux du risque systémique est aujourd’hui l’alpha et l’oméga du test de gouvernance. Pour le réussir, il faut savoir fermer une ville ou un pays entier lorsque les cas de contamination par un virus extrêmement contagieux sont encore rares. C’est cela même que la docteure Sara Cody, responsable de la santé publique du comté de Santa Clara, en Californie, et Jacinda Ardern, la Première ministre de la Nouvelle-Zélande, ont su faire, face au Covid-19. La résolution dont elles ont fait preuve dans la gestion du risque a été largement récompensée.

Il n’est pas inutile non plus d’avoir des dirigeants politiques qui peuvent s’appuyer sur leur propre expérience scientifique, si l’on en juge par la réussite manifeste de la chancelière Angela Merkel, qui fut chercheuse en chimie quantique, dans sa gestion de la crise ou encore de l’Irlande, dont le Premier ministre, Leo Varadkar, est médecin. Et ce n’est certainement pas une coïncidence si les stratégies les plus efficaces ont été mises en place, d’une façon pour le moins disproportionnée, par des gouvernements qui ont des femmes à leur tête.

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