krauss50_ALBERTO PIZZOLIPOOLAFP via Getty Images_draghi speech Alberto Pizzoli/Pool/AFP via Getty Images

Draghi et le triangle de pouvoir européen

STANFORD – Dans son premier discours au poste de Premier ministre de l’Italie, Mario Draghi a clairement fait savoir que son gouvernement d’unité nationale entendait travailler non seulement sur la politique intérieure et les réformes en Italie, mais également sur l’Europe. Draghi annonce en effet une importante reconfiguration de l’élaboration des politiques européennes, avec des conséquences majeures pour les relations de l’Europe et de l’Union européenne avec la Russie et les États-Unis.

En tant que Premier ministre,             Draghi sera membre du très influent Conseil européen ; il en sera d’ailleurs l’un des membres clés, aux côtés de ses homologue français et allemand, Emmanuel Macron et Angela Merkel. Comme l’a exprimé Jörg Asmussen, membre du comité exécutif de la Banque centrale européenne pendant la présidence Draghi, Asmussen ayant eu cette formule peu avant l’installation de Draghi, « La politique européenne pourrait bien évoluer vers un triangle de pouvoir ».

Asmussen avait vu juste. Dans son premier discours devant les parlementaires italiens, Draghi a insisté pour dire que l’Italie avait « besoin d’une meilleure structure, ainsi que d’un renforcement de sa relation stratégique essentielle avec la France et l’Allemagne ». Manifestement, la reconfiguration de la politique européenne constituera une priorité majeure de son gouvernement. « Sans l’Italie, il n’y a pas d’Europe », a-t-il ajouté.

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