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La réponse à la pandémie, Acte 2

Dans la nouvelle phase de la crise pandémique, l’attention se tourne vers le rythme et l’ampleur de la reprise. Que doit faire la puissance publique pour conforter l’activité et contenir les principaux dommages économiques et sociaux ?

PARIS – Il y a douze ans, les gouvernements des principales puissances économiques réagirent rapidement et efficacement à la crise financière. Des banques furent nationalisées. Les politiques monétaires passèrent à la vitesse supérieure. Un soutien budgétaire massif fut mis en place. La coordination mondiale fut intense.

Mais de lourdes erreurs furent commises, dont les conséquences ne sont apparues que graduellement. L’incapacité à sanctionner les responsables de la catastrophe financière a nourri la révolte populiste. Et l’Europe a multiplié les faux pas. Elle s’est trop longtemps refusée à reconnaître l’ampleur des sinistres bancaires et elle a interrompu trop tôt le soutien budgétaire à l’activité. En sont résulté de profondes cicatrices économiques, sociales et politiques, qui n’avaient toujours pas disparu quand la crise pandémique est arrivée. Saurons-nous éviter de reproduire ce type de séquence ? Au moment où s’ouvre l’Acte 2 de la crise, c’est une question essentielle.

D’ores et déjà, la disparité internationale est frappante, avec des écarts de performance stupéfiants : le Royaume-Uni compte 650 morts par million d’habitants, contre seulement 5 en Corée du Sud. Au sein même de l’Union européenne, les écarts de mortalité varient de 1 à plus de 100.

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