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La chance iranienne de Biden

TEL-AVIV – Pendant des années, les modérés iraniens, tel l’ancien président Hassan Rohani, ont tenté de parvenir à une compréhension mutuelle avec l’Occident. Ils ont pourtant échoué. Aujourd’hui, un partisan de la ligne dure est aux commandes. L’élection du président Ebrahim Raïssi sonne-t-elle la fin de ce que le guide suprême Ali Khamenei avait autrefois nommé la « souplesse héroïque » dans les relations avec l’Ouest ? Après la prise de pouvoir des talibans en Afghanistan, la question prend un une acuité nouvelle.

La réponse est ambiguë. Raïssi ne va pas reprendre à son compte le défi d’une réconciliation avec l’Occident. La confrontation idéologique avec les États-Unis est un élément central de l’identité fondamentaliste de la république islamique.

En outre, les modérés tout autant que les radicaux iraniens considèrent encore la stratégie de construction, sous la houlette de Téhéran, d’un « empire » de substitution – auquel œuvrait feu le chef militaire Ghassem Soleimani avant d’être assassiné, l’année dernière, par les États-Unis – comme vitale à la défense et à la poursuite des objectifs de la révolution islamique. Aucun rapprochement véritable n’est possible entre l’Occident et l’Iran, et moins encore depuis que les partisans de la ligne dure tiennent le haut du pavé.

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