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L'impératif scientifique et technologique du Royaume-Uni

LONDRES – Le défi que représente pour les démocraties libérales la montée en puissance de la Chine conduit à la nécessité de repousser les frontières en matière scientifique et technologique. Les économies occidentales jouissent d’une profonde capacité à innover lorsqu’elles ont la volonté de le faire, comme l’illustre le développement rapide de vaccins sûrs et efficaces contre le COVID-19. Pour autant, cette dynamique peut-elle exister dans une multitude de domaines au sein desquels nous ne rencontrons pas actuellement de crise aigüe ?

À de nombreux égards, les États-Unis ouvrent la marche. Peu après son arrivée au pouvoir, le président Joe Biden a élevé au statut de conseil ministériel le poste de directeur des politiques scientifiques et technologiques de la Maison-Blanche, et nommé à ce poste Eric Lander, généticien, biologiste moléculaire et mathématicien de renom. La loi US Innovation and Competition Act, adoptée par le Sénat au mois de juin, a par ailleurs joint l’action à cette nomination, en promettant d’engager 250 milliards $ dans la promotion de technologies émergentes telles que l’intelligence artificielle, la robotique et l’informatique quantique.

L’Amérique prend au sérieux la nécessité d’échapper à un avenir dans lequel l’Occident serait dépendant de régimes autoritaires en matière technologique, de la même manière que nous dépendions d’eux hier en matière de pétrole. Apparaît en revanche moins évident le rôle que le Royaume-Uni, partenaire de moindre envergure dans le cadre de la nouvelle Charte atlantique qui a été conclue en juin par Biden et le Premier ministre britannique Boris Johnson, jouera dans le renforcement du leadership technologique de l’Occident.

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