fore4_PABLO PORCIUNCULAAFP via Getty Images_uruguaydigitaleducation Pablo Porciuncula/AFP via Getty Images

Remédier aux pertes éducatives liées à la pandémie

WASHINGTON, DC – À l’approche d’une troisième année de pandémie de COVID-19, les salles de classe demeurent totalement ou partiellement fermées pour pas moins de              647 millions d’écoliers à travers le monde. Et même lorsque les classes rouvrent, de nombreux jeunes continuent d’accumuler du retard.

Il est désormais largement et tristement démontré que les enfants ont moins appris durant la pandémie. D’après les estimations de la Banque mondiale, les fermetures scolaires liées au virus risquent d’aggraver la              « pauvreté des apprentissages » – la part des enfants de 10 ans qui ne savent pas lire un texte simple – jusqu’à un niveau de 70 % dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Cette perte éducative pourrait coûter à une génération entière d’écoliers 17 000 milliards $ de revenus au cours de la vie.

En pleine propagation du variant Omicron, de plus en plus de gouvernements pourraient être tentés de fermer les écoles. Or, si les infrastructures en ligne ne sont pas mises en place pour appuyer l’apprentissage, une telle démarche viendra alourdir les pertes éducatives, tout en privant les enfants des nombreux autres bienfaits d’une scolarité quotidienne, parmi lesquels la possibilité d’interagir avec leurs camarades, et de développer les compétences sociales nécessaires à un épanouissement personnel. L’échange avec les professeurs et les autres écoliers est essentiel pour acquérir les capacités indispensables à une collaboration dans le travail. Faire partie d’une classe, c’est éprouver un sentiment d’appartenance, qui contribue à forger l’estime de soi et l’empathie.

https://prosyn.org/JHmOGi4fr