Jason Furman, a former chair of President Barack Obama’s Council of Economic Advisers, is Professor of the Practice of Economic Policy at Harvard University’s John F. Kennedy School of Government and Senior Fellow at the Peterson Institute for International Economics.
CAMBRIDGE – L'invasion de l'Ukraine par la Russie a été rapide et spectaculaire, par contre ses conséquences économiques seront plus lentes à se matérialiser, et bien moins spectaculaires. La guerre elle-même est une tragédie, avant tout pour le peuple ukrainien, mais aussi pour le peuple russe, et plus généralement pour l'ordre mondial. Quand un événement de ce type survient, on s'attend à ce que ses effets se fassent ressentir avec la même intensité dans toutes les dimensions, y compris économiques. Mais ce n'est pas ainsi que fonctionne l'économie.
Les marchés financiers ont réagi rapidement à l'annonce de l'invasion russe. L'indice MSCI mondial, l'un des principaux indices boursiers, a dégringolé, le prix du baril de pétrole a fait un bond au-dessus de 100 dollars et en Europe celui du gaz naturel a augmenté de presque 70% avant de redescendre.
L'augmentation du prix de l'énergie va avoir des répercussions sur l'économie mondiale. L'Europe est tout particulièrement vulnérable, car elle n'a pas fait grand chose pour réduire sa dépendance à l'égard du gaz russe, et certains pays de l'UE, notamment l'Allemagne, ont exacerbé cette dépendance en renonçant au nucléaire.
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