tubiana16_ STEFANI REYNOLDSAFP via Getty Images_imf STEFANI REYNOLDS/AFP via Getty Images

Le FMI doit être le leader de la finance climatique

PARIS/BOSTON – L'accord obtenu à l'issue de la COP28 est censé marquer le début de la fin de l'ère des combustibles fossiles. Cet accord constitue un véritable progrès dans la lutte contre le réchauffement climatique, mais il reste encore beaucoup à faire pour réunir le budget nécessaire et transformer cet engagement en réalité. Les organisations internationales, en premier lieu le FMI, doivent intervenir. Bien que cette institution ait été lente à réagir, elle a fait de grandes avancées sous la direction de sa directrice, Kristalina Georgieva Néanmoins elle doit faire bien davantage.

Selon le Groupe d'experts indépendants de haut niveau sur le financement climatique, les pays émergents et en développement doivent mobiliser 2400 milliards de dollars par an d'ici 2030 dans la lutte contre le changement climatique, dont 1 000 milliards provenant de sources extérieures. Cela peut sembler beaucoup, mais ce n'est rien comparé au coût de l'inaction.

Les Caraïbes sont déjà frappées par de graves inondations et des ouragans particulièrement intenses, l'Afrique sub-saharienne et l'Argentine sont frappées par la sécheresse, et nombre des pays avancés sont touchés par de gigantesques feux de forêt. Ces catastrophes nourrissent l'instabilité et génèrent des dommages économiques - dont une crise de la balance des paiements dans certains pays. Les catastrophes climatiques se multipliant et s'intensifiant, le prix à payer pour s'y adapter et le coût du passage vers une économie à faible émission de carbone  augmentera, tandis que la capacité à régler la facture diminuera.

https://prosyn.org/JuSELvUfr