rpersaud14_Doug Mills-PoolGetty Images_trump twitter Doug Mills/Pool/Getty Images

Le danger associé à la confiscation de la plateforme de Trump

LONDRES – Les plateformes de médias sociaux ont fini par se montrer hostile envers Donald Trump. Depuis que le président américain a déclenché une violente attaque contre le Capitole le 6 janvier, qui a fait cinq morts, des plateformes comme Twitter (longtemps son mégaphone préféré) ou Shopify (sur laquelle il a vendu des produits dérivés) l'ont interdit. Et Parler – la plate-forme sans modérateur qui est devenue la nouvelle tocade de l'extrême droite et le probable refuge de Trump – a temporairement fermé après que Amazon a expulsé le site de ses services d'hébergement sur le Web.

Les efforts visant à supprimer la plateforme numérique de Trump ont été largement salués comme essentiels pour atténuer « le risque de nouvelles incitations à la violence », selon les termes de la déclaration de Twitter. Mais l'exclusion de Trump des médias sociaux va-t-elle vraiment rendre l'Amérique plus sûre ? Des recherches psychologiques récentes suggèrent que la réponse est non. Après tout, les narcissiques ne réagissent pas bien à l'exclusion sociale.

Il y a évidemment un débat considérable sur la question de savoir si cette dénomination correspond bien au cas de Trump. L'article 7.3 des principes d'éthique médicale de l'American Psychiatric Association – communément appelé « règle Goldwater » – est limpide : les cliniciens doivent s'abstenir de donner publiquement leur avis sur la santé mentale des personnalités publiques qu'ils n'ont pas personnellement examinées.

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