stiglitz318_Drew AngererGetty Images_ira Drew Angerer/Getty Images

Politiques industrielles occidentales et droit international

NEW YORK – Avec l’adoption de l’Inflation Reduction Act (IRA) l’an dernier, les États-Unis ont pleinement rejoint les autres économies avancées de la planète dans la lutte contre le changement climatique. L’IRA autorise en effet une augmentation majeure des dépenses de soutien aux énergies renouvelables, à la recherche et développement, ainsi qu’à d’autres priorités, et si les estimations quant aux effets de cette loi se révèlent peu ou prou correctes, l’impact sur le climat sera alors significatif.

Cette loi n’est certes pas conçue de manière idéale. N’importe quel économiste serait parvenu à rédiger une législation employant les fonds à meilleur escient. Mais la politique américaine est un univers désordonné, et la réussite doit être mesurée par rapport au champ des possibles, pas à un idéal. En dépit des imperfections de l’IRA, c’est mieux – beaucoup mieux – que rien. Le changement climatique n’allait pas attendre que l’Amérique remette en ordre sa maison politique.

Aux côtés du CHIPS and Science Act de l’an dernier – destiné à soutenir l’investissement, le secteur manufacturier national, ainsi que l’innovation en matière de semiconducteurs et autres technologies de pointe diverses – l’IRA oriente les États-Unis dans la bonne direction. Le texte raisonne au-delà de la finance, pour se concentrer sur l’économie réelle, au sein de laquelle il devrait contribuer à la redynamisation de plusieurs secteurs à la traîne.

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