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Le COVID-19 offre au FMI la possibilité de se racheter

NEW DELHI – La pandémie de COVID-19 pousse les pays du monde entier – riches et pauvres – vers un territoire inconnu, conduisant à des réponses politiques extraordinaires quasiment partout. Les retombées économiques à venir s’annoncent plus sévères que celles de la Grande Dépression, de la crise financière mondiale, voire des deux guerres mondiales. Aucune de ces crises passées n’a en effet impliqué un effondrement simultané de la demande et de l’offre, l’incertitude étant par ailleurs immense concernant la durée de l’actuel coup d’arrêt.

Dans un monde déjà inégal, la catastrophe du COVID-19 accentue encore davantage les inégalités au sein et entre les pays. Les pays en voie de développement (même ceux qui enregistrent très peu de cas de coronavirus) se trouvent économiquement et financièrement dévastés par l’effondrement du commerce mondial, par de fortes inversions des flux de capitaux, ainsi que par une dévaluation monétaire, autant d’aspects qui aggravent leurs difficultés de service de la dette extérieure.

Par ailleurs, les réponses politiques apportées au sein des pays viennent creuser les inégalités existantes. En Inde, par exemple, la réponse draconienne et défaillante du gouvernement Modi impose à plusieurs millions de personnes vulnérables de quitter les villes pour regagner leur village natal, créant ainsi inutilement une catastrophe humanitaire en plus de la crise sous-jacente du COVID-19.

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